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Conclusion

Notre travail de recherche montre donc que l’usage du cannabis est largement répandu au sein de la population française avec, jusqu’alors, des politiques de répression inefficaces et une législation pas forcément adaptée. Alors, l’usage du cannabis et, plus largement la consommation de drogues, vont à nouveau faire l’objet d’un débat national. Retour sur un sujet délicat qui, depuis des décennies, enflamme politiques, scientifiques, philosophes, économistes… Force est de reconnaître que le sujet est toujours controversé et dépasse actuellement le champ sanitaire pour devenir l’enjeu d’une politique sécuritaire. Emmanuel Macron, chef de l’Etat, s’engage à lutter contre la délinquance et en particulier contre les trafics de stupéfiants, désignés comme « la mère des batailles ». Favorable au lancement d’un débat national, il se positionne d’emblée contre « la dépénalisation généralisée ». Alors, après des mois d’échanges passionnels, ce grand débat français, à la différence de nos pays voisins, risque de déboucher sur l’immobilisme. Cela questionne le champ de l’éthique. L’Etat reste camper sur ses grands principes qui surplombent les pratiques. Il se définit comme un état qui protège la société et les individus de leurs propres pratiques alors que certains philosophes comme Gaspard Koenig revendique « (…) le principe selon lequel l’individu est capable d’assumer ses propres risques ».  Il s’agit d’une confrontation entre, d’une part, un moralisme qui s’appuie sur de grands principes rappelés par Gérald Darmanin, « la loi de la République, c’est l’interdiction des drogues », et, d’autre part, une éthique de la réalité qui naît de la parole, du vécu des citoyens, de leur quotidien. Et, parce que l’éthique ne peut pas se penser «hors sol», cette éthique de la réalité pourrait enfin soulever la chape de la politique en matière de drogues.

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